Démocratie 2.0 - Gouvernement par les idées
Pourquoi un Gouvernement Par les Idées ?
Pourquoi chercher un autre modèle politique que notre bonne vieille démocratie représentative ? Ne fonctionne-t-elle pas à merveille ?
Non, cher lecteur, malheureusement pas si bien que ça :
Les problèmes rencontrés
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Les engagements des élus n'ont aucune
valeur et sont rarement tenus, mandat après mandat :
En voici un florilège...
dû à un défaut systémique,
si jamais vous n'étiez pas déjà convaincu ...
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Malgré leurs étiquettes politiques différentes les programmes se ressemblent,
le social de la droite dépasse celui de la gauche, le libéralisme de la gauche
vaut largement celui de la droite, les thèses extrémistes sont reprises par les
partis traditionnels, le centre est une mélange de différentes eaux tièdes.
On saupoudre le tout d'écologie, pour vendre une camelote finalement
insipide, sans véritable projet ambitieux (quand bien même les promesses seraient tenues),
un ramassis de mesurettes pour boucher les fuites du bateau qui coule.
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Les candidats sont devenus des professionnels de la
communication formatés et en grande partie déconnectés de la réalité
des citoyens. Laisseriez-vous votre voiture à réparer au vendeur qui
vous l'a sur-vendue ou à un mécanicien compétent ? Au mécanicien,
répondrez-vous sans doute, pourtant en politique c'est le vendeur de
la profession de foi qui décide de sa non mise en oeuvre... on se demande
pourquoi les réformes, les mesurettes sont toujours aussi inefficaces
et finissent par détruire ce qui marchait encore !
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Des élus qui cumulent des mandats d'autant plus facilement
que ceux-ci sont grassement indemnisés, alors que de telles indemnités
semblent justement indiquer la compensation à un travail substantiel
à plein temps totalement incompatible avec le cumul : comment ne pas penser
alors que ces cumulards agissent d'abord dans leur intérêt personnel
avant de penser à l'intérêt général, à l'intérêt du pays
que demande chacune de ces fonctions ?
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On oppose fréquemment à toute critique citoyenne des experts qui,
sortis souvent d'on ne sait où, s'arrogent l'exclusivité de la science
(une "science" souvent plus dogmatique que le résultat de débats
contradictoires et éclairés avec des personnes d'autres tendances politiques,
expertes ou pas)... il nous reste quoi entre l'incompréhension
et le désintérêt ?
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Des citoyens rabaissés, infantilisés et dé-responsabilisés
par les élus, quand ils ne sont pas humiliés et battus par les forces
de l'ordre s'ils n'écoutent pas l'autorité "parentale" qu'ils
contestent ...
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Des média qui
filtrent l'information, focalisent ou en diminuent la porté,
si ce n'est pour l'omettre complètement
en fonction de leurs intérêts propres, conduisant à détourner
les citoyens des sujets où l'on veut éviter qu'ils exercent leur
souveraineté ...
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Des référendums qui ne sont plus que des farces, plus guère
utilisés d'ailleurs, même pour des choix majeurs de société
(réforme des retraites, réforme du droit du travail, ...) ? Voire pire, quand ces
référendums ne sont pas tout simplement violés par des décisions
législatives à posteriori
(Traité de Lisbonne) ?
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Des professions de
foi flatteuses pour les électeurs et qui s'appuient sur l'augmentation de la dette
pour leur mise en oeuvre (mais ça, on n'en parle pas). Le candidat
qui tenterait de réduire la dette pour améliorer la rentabilité d'exploitation
de la communauté devrait mettre en oeuvre des mesures d'austérité souvent impopulaires.
Le biais actuel de nos démocraties pousse ainsi à l'endettement des communautés
(commune, agglomération, département, état, etc.), quand ce n'est pas une idéologie
de marchandisation des services publics qui est à l'oeuvre. Or la charge de la dette c'est
autant de services publics en moins.
-
Allez, un petit dernier : notre propre incohérence, qui nous pousse
à toujours vouloir plus
des services publics et payer toujours moins d'impôts. Or il ne faut pas regarder l'un sans
l'autre. Pourtant lors les campagnes électorales et afin de nous convaincre de voter
pour un camp ou pour un autre, les candidats omettent ou minimisent souvent
cette dualité et présentent soit l'un (plus de services),
soit l'autre (réduction des impôts).
Alors comment ne pas comprendre ce mal chronique dont souffre la Ve
république : l'abstention qui sévit à tous les échelons y compris
le plus proche des citoyens que sont les élections municipale, où comme
ailleurs
elle ne cesse de croître ? Comment ne peut pas penser alors
que la politique corrompt les femmes et hommes politiques ? Comment alors
ne pas se détourner des urnes, car finalement, à quoi bon voter ?
Et malheureusement, l'abstention vient avec son
lot de maux qui accroissent encore plus
le sentiment d'impunité des élus et d'impuissance des citoyens, et au final
renforce l'abstention elle-même : C'est le cercle vicieux
de l'abstention.
Des conséquences désastreuses
L'abstention permet ou amplifie les phénomènes suivants :
-
les lobbies peuvent agir à l'abri des regards et favoriser leurs
intérêts particuliers au détriment de l'intérêt général.
(affaire de l'amiante, ...)
-
la corruption peut se répandre facilement et les hommes et femmes
politiques n'ont plus toujours l'intérêt générale comme leur principale
priorité
(jugement Karachi, ...)
- la séparation des pouvoirs s'émousse et peu de citoyens s'en
émeuvent
(polémique sur la cours de cassation, affaire Kohler, ...)
-
les autorités de contrôle, les organismes indépendants de contre-pouvoir
voient leurs moyens réduits, leurs droits restreints, leur rayon d'action
diminué (affaire des fadettes du "monde", ...)
-
les élus peuvent agir comme bon leur semble et même faire le contraire
de ce qu'ils défendaient pendant leur campagne électorale, car il n'y a pas
de contrôle et peu de protestation de l'action menée au regard du mandat
obtenu sur la base de la profession de foi, vu que nous pensons que c'est
devenu une fatalité et que nous ne réagissons même plus ou mollement.
-
c'est encore pire quand on se retrouve face à
des représentants de représentants (agglomérations, Europe),
où les citoyens ne connaissent même plus les élus ni leur décisions
politiques, si ce n'est à posteriori quand ils en subissent les
conséquences ...
-
on observe même
des structures totalement hors de tout contrôle démocratique
(BCE,
etc.)
-
les multinationales par le biais d'accords de libre échange tel le
CETA
ont obtenu
le droit de poursuivre des états (donc des peuples) si celui-là a pris
une décision qui oblitère un revenu même potentiel que cette entreprise
escomptait réaliser. Que la décision prise soit d'intérêt général n'est
pas pris en considération, sinon en second lieu. Comment peut-on alors parler
de souveraineté d'un peuple s'il peut-être poursuivi par une entité
de droit privé, ayant des intérêts particuliers incompatibles avec
l'intérêt général ?
-
Quand enfin quelques puissants disposent d'un pouvoir d'influence
extraordinaire et permanent, pouvant biaiser les décisions des citoyens par la
façon de présenter l'information et décider de celle qui sera omise ou mise
en valeur dans les média qu'ils possèdent, orchestrant une
absence d'indépendance des rédactions
de la majorité des média.
Bref, si les citoyens ne se soucient pas de la conduite du pays, qu'ils sont convaincus qu'il
faut être un initié, un expert, pour comprendre et à fortiori
participer au débat politique ; si par ailleurs on détourne leur intérêt vers des
contenus médiatiques futiles, spectaculaires, narcissiques, divertissants, mais
surtout pas éducatifs ni instructifs, ... c'est la vacance du souverain, c'est le
berger parti se divertir au ski en laissant au loup la porte de la bergerie grande ouverte.
Nous nous plaignons de l'inconsistance de nos hommes et femmes politiques, mais
comment pourrait-il en être autrement quand
notre constitution, la Ve république
ne sélectionne par nature que ceux qui ont la meilleure capacité à se vendre et non à concevoir
ou à réaliser ? Et quand se vendre signifie surfer sur les polémiques,
faire du buzz, occuper le terrain sur les réseaux sociaux, dire un
mot qui choque et s'excuser après, se démarquer des prédécesseurs en cassant en douce
quand c'est possible tout ce qui pouvait lui donner du crédit. Pourquoi
s'étonner que jamais ne se pose la réflexion sur le fond, sur le long terme, sur
l'investissement, sur l'autonomie du pays, sur l'écologie ?
Comment alors ne pas comprendre les perpétuelles réformes de la justice, de l'éducation,
de la police, de la santé, qui l'une après l'autre détricotent la précédente ?
Comment alors ne pas comprendre pourquoi les problèmes de fond ne sont jamais
abordés ?
Proposer un remède à ces maux et à leurs conséquences désastreuses c'est
l'objectif du Gouvernement par les idées (GPI).
Les propositions du Gouvernement Par les Idées
Le GPI a eu comme première destination
la refonte des pouvoirs exécutifs et législatifs nationaux,
d'où la désignation
de "gouvernement". Mais cette approche peut s'appliquer à bien
d'autres échelons que le national :
-
association, syndic de copropriété, ...
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village, hameau, petite commune,
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ville, agglomération, conurbation, département, région,
-
nation, pays,
-
fédération de nation, Europe,
-
Monde !
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